A) Une structure dans son environnement naturel
Pour
comprendre l'évolution du squelette et du métabolisme osseux dans
l'espace, nous allons d'abord présenter la matière osseuse dans son
état initial : soumis à la gravité terrestre.
➤Définition
Il
existe deux types d'os, les os longs ( tibia-fémur) et les os courts
(vertèbres).
L'os
d'un mammifère est constitué pour 80% de l'os compact, la partie
externe et solide. Le reste est nommé os spongieux ou trabéculaire.
Elle est le siège d'une activité métabolique permanente. L'origine
de cette activité est l’ostéogenèse, la formation des cellules
osseuse qui chez les adultes est en réalité un remaniement.
1) La matière corticale
Les
os longs sont composés à 80% d'os cortical ou compact. Ils
comportent donc peu d'os spongieux. L'os compact est la partie
externe de l'os. Celle-ci est composée d'une suite d'ostéons et se
régénère tout les 10 ans environ
Les
ostéons sont des unités de structure cylindrique dont l'épaisseur
varie entre 100 et 400 micromètres. Il sont composés de lamelles de
tissu osseux ( 4 à 20 lamelles ), ce tissu est constitué par des
cellules dispersées dans la matrice extracellulaire. Celle-ci est
l'ensemble des protéines sur lesquelles sont fixés les sels
minéraux (= substance fondamentale). Elle est responsable de l'
échange de nutriments entre le plasma sanguin et les cellules
osseuses. Ce tissus contient 99% du calcium et 90% du phosphore du
corps.
Toutes
ces lamelles sont placés de manière concentrique autour de canaux
de Havers, responsables de la vascularisation des os.
Composition d'un os a différentes échelles |
Il
existe trois types de cellules dans le tissu osseux:
-
Les ostéblastes sont de jeunes cellules. Elles sont au sein de la matrice minéralisée et synthétisent la partie non minérale de leur environnement en la "minéralisant": elles élaborent ainsi la matière organique de l'os. Ce sont des stocks de calcium et de sels minéraux. Elles ont pour rôle de construire l'os et cet effet active l'action des ostéoclastes. Elles s'emmurent entre les lamelles des ostéons, une fois enfermés elles deviennent des ostéocytes.
-
Les ostéocytes sont des cellules matures. Elles sont placés dans des cavités entre les lamelles des ostéons. Bien moins active que les ostéoblastes, elles participent aussi au maintien de la matrice osseuse en élaborant des constituants osseux ou en les détruisant
-
Les ostéoclastes sont des cellules étrangères à la matrice, elles sont dans le tissu en phase de résorption. Leur rôle est de résorber la matière osseuse en libérant les sels minéraux et le calcium notamment. Elles agissent en symbiose avec les ostéoblastes et permettent d'équilibrer la quantité de matière au sein de l'os. Elles sont constituées de protéines d'adhérence qui créent une zone étanche et agissent comme des pompes en diminuant le pH. La sécrétion des enzymes est ajoutée à ce phénomène et la trame osseuse est diminuée.
Action et composition des cellules osseuses sur la matrice osseuse |
Toutes ces cellules sont les garantes de l'équilibre du métabolisme osseux en particulier sa solidité, sa rigidité et son développement.
2) La matière trabéculaire
La
matière spongieuse ou trabéculaire se renouvelle tout les 3 ans.
Elle est le siège d'une activité métabolique permanente et est
majoritaire dans les os courts comme les vertèbres.
Elle est formée de travées où se forme de la moelle osseuse rouge qui produit les cellules sanguines ( 1000 par jours chez un humain ), c'est-à-dire les globules rouges et blancs, et les plaquettes. Ces cellules prennent la place des cellules endommagées et détruites. On appelle cela les cellules hematopoïètiques, l'hematopoïèse a lieu chez les humains dans chacun des os jusqu’à l'age de 5 ans. Elle est ensuite plus marquée dans les os courts, d'où la quantité de matière spongieuse plus importante dans ceux-ci.
Ce
type d'os est très friable à cause de la faible densité des
lamelles osseuses, il peut s'écraser sous la pression.
Ces
lamelles sont les mêmes que celles de l'os cortical, elles
contiennent donc des ostéoblastes et des ostéoclastes qui
alimentent la régénération de l'os.
Os spongieux |
➤ Des études sur terre pour simuler l'impesanteur
Pour
habituer les astronautes, comprendre le fonctionnement du corps et
les effets de l' impesanteur, Les agences spatiales organisent des
entrainements et des simulations de la l'absence de pesanteur.
-
le Bedrest au MEDES de Toulon en 2014
Le
principe du Bedrest est de simuler les conséquences de l'impesanteur
sur le corps humain en obligeant les sujets à passer trois mois
allongés sur un lit légèrement incliné du côté de la tête. Le
corps subira un changement de répartition sanguine de la même
manière que si il était en impesanteur en redistribuant davantage
le sang sur la partie supérieur du corps.
Suivi
par un traitement médical rigoureux, les 10 volontaires de
l'expérience seront un exemple de l'évolution du métabolisme
corporel relativement fiable et beaucoup moins couteux que l'envoi
d'un homme dans l'espace.
-
L'immersion sèche au CNES de Toulon 2015
Cet
expérience est complémentaire à la précédente, Les volontaires (
12 hommes ) ont été placés pendant 72 heures dans une baignoire en
étant isolés de l'eau par une bâche imperméable.
Autour
de l'expérience étaient occupés 5 équipes de scientifiques dont
les protocoles visaient à étudier l'évolution du corps. Parmi eux,
deux équipes étudiaient la structure osseuse, l'une la colonne,
l'autre les os longs.
➥
Ces
expériences sont les bases des missions spatiales à venir. Elles
contribuent à l'entrainement des astronautes, mais surtout aux
avancées de la technologie et de la santé de l'homme de part la vie
en impesanteur.
B ) Perte osseuse en impesanteur
Les
études menées sur les êtres vivants ayant séjourné dans
l'espace, en situation de microgravité montrent une grave perte
osseuse. Sans danger durant le séjour, cette fragilité peut
cependant entraîner de graves blessures lors du retour dans le
système gravitationnelle terrestre.
En
effet, en impesanteur, la circulation sanguine inégalement répartie
n'apporte plus assez de calcium, hormones et vitamines D et C au os.
Ceux-ci
ne sont en effet plus sollicités par les contraintes
gravitationnelles. En effet, sur Terre, le renouvellement des os est
assuré par le poids que nous exerçons sur eux.
Ce
poids est la conséquence de la pesanteur terrestre. En impesanteur,
ce poids disparaît et la force exercée sur notre squelette
disparaît.
C'est
pourquoi les astronautes grandissent d'environ 7cm lors de leur
séjour spatial, et reprennent leur taille normale à leur retour sur
Terre. De plus, les os ne sont plus autant approvisionnés par le
cœur, pour qui l'absence de gravité complique la diffusion du sang
jusqu'au membre inférieurs. Le manque d'usage de l'os associé à sa
carence en nutriments entraîne sa destruction partielle.
L'os
n'est pas figé. Nous l’avons vu précédemment, il est l’objet
d’un perpétuel renouvellement. Ce renouvellement de l’os par les
ostéoblastes ne pourrait exister sans l'aide de certaines hormones (
ostéocalcine - hormone de croissance - parathormone ). Le sang qui
les transporte ne dessert donc plus autant les membres inférieurs et
porteurs qui se trouvent donc déficients en hormones. L’ostéogenèse
qui n’est plus alimentée par les hormones diminue considérablement
La résorption devient alors supérieure à la formation et l'os se
fragilise jusqu'à éventuellement fracture.
Radiographie d'un os sain et d'un os ostéoporotique |
-
Première étude en 1998 par les canadiens : OSTEO
Seulement
28 après le premier vol dans l'espace, le problème de la déficience
osseuse en microgravité apparaît. L'agence spatiale Canadienne
lance alors l'opération OSTEO, un regroupements de trois études sur
les os à bord de la navette Discovery.
-
La première expérience réalisée permis d'affirmer le lien entre le voyage dans l'espace et les symptômes de l'ostéoporose. Elle est la base de toutes les études menées depuis.
-
La deuxième expérience avait pour sujet les effets de la microgravité sur le développement des os et les mécanismes qui provoquent la maladie.
-
Finalement, dans la troisième expérience, les scientifiques ont analysé les effets de l'hormonothérapie dans le traitement contre l'ostéoporose.
Grâce à l'expérience OSTEO, les chercheurs ont découvert que certaines cellules osseuses isolées dans l'espace régénèrent les os plus lentement que sur Terre. Cette régénération ralentie est aggravée par l'action accélérée d'autres cellules ( ostéoclastes ), qui causent la dégradation des os.
Ceci est la preuve que l'ostéoporose est une pathologie de l'espace. Cette maladie est en effet identique aux cas terrestres mais se développe beaucoup plus rapidement dans l'espace à cause du manque de gravité.
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Étude du Dr Philippe Presley en 2000
Une
équipe française a étudié de façon approfondie l'effet de
l'apesanteur sur la masse osseuse. Pour ce faire, elle a analysé la
densité minérale des os de 15 cosmonautes russes ayant effectué
des séjours de durée variable dans la station MIR (entre un et six
mois). Le radius (avant bras) et le tibia (jambe) ont été
surveillés attentivement, avant le départ, au retour et 6 mois plus
tard.
-
Aucune variation n'a été notée en ce qui concerne le radius, mais en revanche, une diminution osseuse significative a été mesurée au niveau du tibia à partir de deux mois de mission. Cette déperdition est variable en fonction de chaque sujet et proportionnelle au temps passé en état d'apesanteur.
-
Ces résultats montrent également qu'une récupération a lieu, toutefois encore incomplète, six mois après le retour.
Nous avons ici la preuve de la fragilisation osseuse en impesanteur en particulier des os longs inférieurs car ils ne sont d'aucune utilité dans l'espace contrairement aux muscles du bras qui sont essentiels pour toutes les missions de l'astronaute.
⏩ Suite de l’étude par l’agence spatiale Canadienne en 2007 : eOSTEO
Une expérience spatiale automatisée de conception canadienne
Le
système eOSTEO offrira à la communauté internationale des
chercheurs des conditions propices à la croissance de cellules
osseuses en microgravité. Devant être lancés en 2007, deux
systèmes eOSTEO resteront en orbite autour de la Terre pendant 12
jours à bord d'un satellite russe. Ces deux systèmes seront
répartis entre les canadiens et les européens.
-
Pendant ce temps, les mêmes expériences sont réalisées au sol pour que les chercheurs puissent comparer la croissance des cellules osseuses dans l'espace au phénomène qui se produit en impesanteur. La comparaison montre une importante différence entre les résultats terrestres et spatiaux. Dans ces derniers, la multiplication des cellules est diminuée de moitié.
L'expérience eOSTEO nous prouve que les cellules, alimentées et irriguées différemment dans l'espace, sont bien moins nombreuses et actives que ces mêmes cellules lors de l'expérience terrestre. C'est le lien évident entre la différence de circulation sanguine et l'apport en nutriments de l'os et son développement.
⏩ Etude du Medical College of Georgia sur le lien entre la nutrition et les os
Astronaute dans l'ISS |
Les
cellules osseuses sont sensibles aussi à cet hormone.
-
Les chercheurs de l’étude ont remarqué que lors d'une action de ces hormones sur les molécules réceptrices des cellules osseuses, les ostéoclastes voient leur activité baisser contrairement aux ostéoblastes dont l’activité augmente.
Le déséquilibre de nutrition dans l’espace et la carence en certain nutriments empêchent la sécrétion de cet hormone en particulier.
Dans l’espace, les os longs ne sont pas les seuls à subir des changements. Les os courts de la colonne vertebrales sont aussi troublés par l’impesanteur.
On
constate qu’en moyenne un astronaute grandit de 7cm en
moyenne durant une mission de plus de 2 mois.
Colonnes vertébrales à gauche d'un homme sur Terre et à droite d'un astronaute de retour de l'espace |
En
cas d’ostéoporose, les vertèbres sont beaucoup plus fragiles et
fines mais moins poussées les unes contre les autres par la gravité.
Elles s’espacent et provoque une très importante fragilité
surtout au retour sur Terre
Sans
que cela nécessite une forme de pathologie ostéoporotique, dans l’
espace, la colonne ne subit aucune pression et les courbes naturelles
diminuent jusqu’à s’éliminer. C’est ce qui provoque
l’augmentation de la taille des individus concernés par cette
conséquence de l'impesanteur. Les vertèbres sont aussi soumises à
un élargissement en l’absence de contrainte selon les études de
la NASA en 2012.
Les
effets de cet allongement de la colonne ne durent pas et les
astronautes retrouvent leur taille originale environ 1 mois après
leur retour. Pourtant les dommages sur les disques intervertébraux
sont souvent irréversibles dans beaucoup de situation. Certains
astronautes gardent des stigmates et des douleurs de leur séjour
dans l’espacelongtemps après leur vol. C’est une très grande
priorité pour les agences spatiales de régler ce problème de santé
pour les astronautes.
Nous allons poursuivre en évoquant les stratégies mises en place pour luter contre les conséquences de ce changement de gravité.
C ) Moyens de contrer les effets de l'impesanteur
1.Des
machines pour conserver une integrité physique
Pour prévenir les dangers, et en attendant les traitements “miracles”, les scientifiques ont cherchés à reproduire des situations de contraintes gravitationnelles pour maintenir en forme le cœur, les muscles et les os des spationautes.
Les
prochaines grandes explorations spatiales se préparent et les
équipes spatiales cherchent à optimiser les moyens de s’exercer
dans l’espace. La Station Spatiale Internationale ( ISS ) a été
conçue notamment pour servir d’exemple d’expérience et mesurer
les effets de l’impesanteur sur les humains à grande échelle, à
travers des missions pouvant durer jusqu’à trois mois.
Il
était donc nécessaire de placer en son sein des machines permettant
aux astronautes de conserver l’intégrité de leur corps, leurs
grandes capacités physiques ( nécessaires durant les missions à
l’extérieur des stations comme pour prévenir leur retour sur
Terre ).
Chaque
jour les astronautes doivent effectuer au moins deux heures et demi
d’exercice intensif. Le protocole actuel permet à certains
astronautes de revenir sur Terre avec une plus grande masse
musculaire qu'à leur départ.
La
façon de faire de l'activité physique est un peu particulière. Les
appareils d'exercice ont été modifiés pour simuler la force que la
gravité terrestre exercerait normalement sur le corps des
astronautes.
Les
membres de l'équipage à bord de la SSI utilisent trois machines à
exercices cardiovasculaires et musculaires pour se maintenir en
forme.
L'exerciseur à contre-résistance ARED :
-
Maintien de la force musculaire et de la densité osseuse en ciblant les grands groupes musculaires.
-
Particularités : cette machine est constituée de cylindres sous vide. Ils exercent une résistance jusqu'à 272 kilos sur une barre ou un câble. L'appareil imite les poids et haltères sur Terre.
Robert
Thirsk sur l’exerciseur a contre résistance ARED
Le tapis roulant
-
Maintien du système cardiovasculaire, musculaire et du squelette.
-
Particularités : Le harnais et ses cordons à ressorts appliquent une tension aux épaules et aux hanches en fonction du poids corporel de l'astronaute.Au début d'une mission, la tension correspond à 60 % du poids de l'astronaute. Puis, la tension est augmentée au cours de la mission et atteint de 85 à 100 % du poids.
Le vélo stationnaire
-
Maintien du système cardiovasculaire
-
Très simple d’utilisation puisqu'il suffit de s’attacher et de pédaler.
2. Une nutrition surveillée et médicalisée
Si avoir une alimentation équilibrée est important sur Terre, cela ne l’est pas moins en impesanteur.
Le corps humain est composé de :
-
majoritairement :
-
eau : 65 à 70 %
-
Protides (protéines des muscles / hormones) : 15 à 20 %
-
Lipides ou graisses (tissu adipeux / tissu nerveux / membranes ) : 15 à 20 %
-
Composants minoritaires :
-
Glucides
-
Sels minéraux
Notre
alimentation est assurée par des nutriments, dont les éléments
biochimiques sont les composants, “les briques” de toute notre
alimentation. Il existe deux catégories de nutriments :
-
Macronutriments = glucides, lipides, protides
-
Micronutriments = vitamines, sels minéraux, oligo éléments, phytonutriments
-
Les astronautes doivent donc être certains de recevoir un apport adéquat de vitamines, minéraux, lipides, glucides, protéines, fibres et eau.
Ombre de l'ISS sur la Lune |
À
bord de l’ISS, ou de la station MIR, les astronautes sont à l’abri
des rayons du soleil : un effet secondaire non négligeable est que
la peau ne synthétise pas de vitamine D. Sur Terre, la vitamine D
est fabriquée dans la peau lorsqu’une substance chimique, le
7-déhydrocholestérol, réagit avec les rayonnements UV-B. Ces
rayonnements sont présents dans la lumière du Soleil à des niveaux
dépassant l’indice UV 3. Dans l’espace cependant, les
astronautes ne peuvent pas synthétiser de vitamine D et doivent donc
manger des aliments enrichis en vitamine D.
En
plus des vitamines, notre corps a aussi besoin de minéraux. Il a,
par exemple, besoin de fer pour la production de l’hémoglobine, de
la myoglobine et de certaines enzymes. Un séjour prolongé dans
l’espace voit le nombre des globules rouges diminuer, nous l’avons
précédemment évoqué. Suite à cela et à la réduction de
l’hémoglobine, la quantité de fer requise par le corps diminue
également.
L’impesanteur
débouche sur une activation du sodium retenant les hormones, même
en cas d’apports en sodium normaux, et entraîne un bilan sodium
positif. C’est la raison pour laquelle l’apport en sodium des
astronautes est surveillé avec soin. Le sodium est un minéral
indispensable à l’organisme, qui provient en majorité du chlorure
de sodium (le sel de cuisine). C’est un électrolyte qui est
impliqué dans la transmission des signaux électriques entre les
cellules. C’est, en particulier, un composant vital des nerfs qui
stimule la contraction musculaire. En conjonction avec le potassium,
il aide à maintenir la distribution d’eau et la pression sanguine.
Le sodium joue également un rôle important dans le maintien de
l’équilibre acido-basique du corps et donc sur la solidité
osseuse.
3. De nouvelles expériences pour contrer les effets de l'impesanteur
La
mission IRRIS est celle de l’astronaute danois Andreas Mogessen,
parti 10 jours dans la Station Spatiale International en Septembre
2015. Parmi les nombreuses expériences et études qu’il a eu à
effectuer durant son séjour, il a été chargé par l’ESA de
porter une Skinsuit.
La
Skinsuit est une combinaison sur mesure destinée à remplacer pour
les astronautes la force de la gravité sur leur corps. Il est conçu
dans un matériau en tissage bi- directionnel afin de garantir la
compression du corps et le maintien du métabolisme. Les objectifs à
court terme sont :
-
Évaluer l'efficacité de la skinsuit ( notamment pendant la pratique du sport )
-
Mesurer la gravité exacte enregistrée dans l' ISS
-
Avoir une idée du confort et de l'hygiène envisageable durant les longues missions
Les objectifs sur le long terme sont :
-
Améliorer la compréhension et les traitements causés par la vie en impesanteur.
Pendant
la mission, Andreas devait mettre sa Skinsuit le matin et la retirer
le soir. La base spatiale européenne recevait constamment des
mesures sur les changements physiologiques de l'astronaute et sur la
mesure de densité relevées par la combinaison.
Cette
expérience, loin d'être achevée, a repris son cours lors de la
mission PROXIMA de Thomas Pesquet l'an passé ( 2016- 2017 ). Thomas
lui aussi équipé d'une Skinsuit sera suivi par l'équipe de l'ESA
sur Terre pour juger, évaluer et améliorer cette nouvelle
technologie.
Au
sein même du projet de l'ESA, l'expérience prévoyait une
utilisation sur Terre de la combinaison pour permettre la progression
de la médecine terrestre, grâce aux avancées spatiales.
Thomas Pesquet essayant la Skinsuit lors d'un vol parabolique dans un airbus de l'ESA |
Bonjour,
RépondreSupprimerVotre exposé est remarquable, il ouvre de nombreuses perspectives.
Accordez moi de vous exprimer deux remarques...
La première :
Vous avez "emprunté" une image du métabolisme osseux sur un blog où je partage gratuitement quelques résultats sur le CALCIUM, issus de plusieurs années de recherches non subventionnées.
Vous auriez pu "citer" ce blog : www.ab-litho-veritas.blogspot.com.
et surtout l'article :http://ab-litho-veritas.blogspot.com/2012/04/calcium-meconnu-voire-ignore.html
Deuxième remarque:
Malgré la qualité appréciée de votre travail,vous n'avez pas vu le rôle du Manganèse dans le métabolisme osseux. C'est dommage.
Ce dernier détail m'incite à penser que cet élément n'est cité dans aucun des documents que vous avez associés à votre synthèse.
Merci de votre réponse.
Cœurdialement
Philippe Perrot Minnot
Spécialiste du Calcium en Santé NATURELLE.